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Biofilm : la découverte d’un nouvel adversaire

Microbiologie et biodécontamination

| 1 novembre 2015 | Salles propres n°100

La découverte des biofilms ne date pas d’hier. La première étude scientifique s’intéressant à ces communautés bactériennes adhérentes aux surfaces est attribuée au microbiologiste américain Claude E. Zobell en 1943.

Mais c’est seulement à partir des années 1970 que l’on découvre leur abondance dans les milieux naturels ainsi que dans de nombreux environnements industriels. Entre 2000 et 2015, près d’une dizaine d’articles consacrés au sujet a été publiée dans Salles Propres. Un nombre qui témoigne de l’excellence de la recherche française dans ce domaine mais aussi de l’ampleur de la problématique posée par les biofilms. « Leur ubiquité, leur grande adaptabilité aux variations environnementales et surtout leur extraordinaire faculté de résistance aux agents antimicrobiens en font des adversaires redoutables », soulignaient en 2008 les chercheurs de l’Inra.

 

DSVA : l’âge de la maturité

 

Pour la rédaction de votre magazine, la désinfection des surfaces par voie aérienne a toujours été classée dans la catégorie des sujets délicats. D’abord en raison de la nature de ce marché très concurrentiel tant en termes d’offres que de services. Ensuite parce que la DSVA reste une technique sensible, construite de manière empirique, dont l’efficacité dépend de nombreux facteurs. Utilisée de longue date dans l’industrie pharmaceutique, ce secteur a largement participé à son perfectionnement grâce à une meilleure compréhension du fonctionnement du peroxyde d’hydrogène sous forme gazeuse ainsi que des paramètres- clés à surveiller pour l’efficacité et la reproductibilité des cycles. L’utilisation de l’H2O2 s’est d’ailleurs imposée durant cette période pour de nombreuses applications, notamment depuis l’interdiction du formaldéhyde pour la décontamination des salles. Ce sujet fait partie des best-sellers de votre magazine avec une vingtaine d’articles publiés en quinze ans. Et bien que l’usage de la DSVA ait été contesté dans des secteurs comme l’hospitalier ou l’industrie alimentaire, elle reste une technique d’avenir. La récente révision de la norme NFT 72-281 (2014) permet désormais d’asseoir la validation des systèmes sur des essais plus complets répondant mieux aux problématiques des différents secteurs d’application.

 

Méthodes rapides : nouvelle ère pour la microbiologie industrielle

 

Souvent fondées sur des techniques anciennes, les méthodes de microbiologie requises par la réglementation sont rarement en adéquation avec les impératifs de productivité des entreprises, les résultats n’étant disponibles qu’au bout de quelques jours. L’innovation s’est concentrée ces dernières années sur le développement de méthodes rapides faisant appel à de nouvelles technologies comme la purification des acides nucléiques par billes magnétiques ou réutilisant des techniques connues par ailleurs (ATP, cytométrie en phase solide…). Contrôles de l’eau, évaluation de la biocharge, tests de stérilité… : de nombreuses applications se sont vues dotées de méthodes capables de réduire considérablement les temps d’analyse. Et même parfois d’obtenir des résultats supérieurs aux méthodes classiques. À condition toutefois de réussir une étape clé : la validation des performances comparées à la méthode de référence, qui reste aujourd’hui encore « un point d’achoppement et freine le déploiement de ces techniques » (voir page 40 de ce numéro).





LE CHOIX DES EXPERTS

MICHEL
THIBAUDON

Qualifications de méthodes rapides en microbiologie pharmaceutique - SP n° 38 (juill. 2005) – S. Guyomard (Sanofi Aventis) Un article qui présente l’intérêt d’être à la fois synthétique et tourné vers les problématiques concrètes posées par la mise en place des méthodes rapides dans un laboratoire de microbiologie pharmaceutique. Dès le départ, la qualification apparaît comme la phase critique d’implantation de ces méthodes. De manière très didactique, l’article revient sur les étapes à respecter et les stratégies à adopter en fonction de la méthode et de son application.

 

 

FABIEN
SQUINAZI

Les nouvelles règles du jeu sur le marché des désinfectants - SP n° 49 (avril-mai 2007) – J-M. Evanno (Laboratoire Phagogène Topsol) Le nettoyage et la désinfection des surfaces et des équipements revêt une part fondamentale dans la maîtrise de la (bio) contamination des salles propres. Parmi les nombreux articles consacrés à ce sujet dans Salles Propres (procédures et méthodes, validation, désinfection des surfaces par voie aérienne, etc.), ce texte fait le point, suite à la directive Biocide 98, sur les nouvelles règles du marché des désinfectants. Il préfigure la mise en place du règlement européen Biocides de 2012 et du règlement européen de 2008 sur l’étiquetage et l’emballage.

JEAN-CLAUDE
GUICHARD

Analyse de la condensation du peroxyde d’hydrogène et de la vapeur d’eau dans la désinfection - SP n° 29 (déc. 2003) – D. Watling & M. Parks (Bioquell Pharma), C. Ryle (Brandon Biopharm Engineering Ltd.), M. Cristopher (Pilot Process Systems) Cette étude constitue un mémoire de base que toute personne intéressée de près ou de loin par la désinfection par voie aérienne (DVA) devrait avoir étudié pour comprendre les processus impliqués dans la décontamination par peroxyde d’hydrogène gazeux. À partir d’équations standard de la pression de vapeur et des principes d’analyse du génie chimique, l’article établit notamment le point à partir duquel intervient la condensation dans un cycle de biodécontamination au sein d’une enceinte fermée.



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